mercredi 21 novembre 2007

Quand on partait de bon matin…

Bon alors j'en étais où après cette parenthèse ? Ah oui, alors on est fin juillet, et je viens de découvrir que je quitte Toulouse pour devenir Bordelais. Pour l'instant, tout ce que je connais de la Gironde réside en un bâtiment d'inscription situé dans un campus énorme et même pas dans Bordeaux… Et dans moins de deux mois je dois avoir trouvé un appart, m'y être installé. Une perspective réjouissante qui me fatigue d'avance !
Pour l'instant je passe toutes mes matinées à faire un job d'été particulièrement enrichissant à trier et distribuer du courrier à côté de collègues très sympathiques qui ont la gentillesse de commenter chaque matin à haute voix la soirée télé de la veille sur TF1. Pendant la fin du mois de juillet et tout le mois d'août, j'ai ainsi eu le plaisir de tout savoir sur Xavier et Tatiana et je suis devenu incollable sur les hommes qui préfèrent leur voiture tunée à leur femme dans Confessions intimes. Après une semaine de vacances paradisiaques en Corse avec ma Poulette, c'est tout ce dont j'avais besoin pour revenir dans la vraie vie !
Un mois d'Août rythmé par une tournée quotidienne en voiture d'une soixantaine de kilomètres entre la route de Lavaur et de Lautrec à se faire offrir le Pastis toutes les 30 maisons par des clients très sympathiques ! C'est ça le plus dur en fait dans une tournée, pas de distribuer le courrier, mais de conduire droit.
Bref entre ça et les soirées d'au revoir qui commencent à se multiplier et qui font se rapprocher doucement le compte à rebours des grands adieux du groupe, on en arrive vite au mois de septembre.

Je n'ai qu'une vingtaine de jours pour m'installer à Bordeaux et je n'ai pour l'instant de Bordelais que ma carte d'étudiant. Il est donc grand temps de se bouger ! Après une première virée à la toute fin Août où je me suis rendu compte que le marché de l'immobilier de Bordeaux et ses alentours était aussi saturé que celui de Toulouse (aucune offre ou visite décente quand même malgré la dizaine d'agence visitées !), Céline se propose de m'accompagner pour chercher l'appart. Sympa !

On s'embarque donc début septembre à… 6 heures du matin avec une encéphalite rectale (la tête dans l'cul si vous préférez) à essayer de se motiver en chantant à tue tête du Julien Doré ou du Christophe Maé.


Grâce à Tom Tom, on arrive vers 9 heures sur la seule place que je connais dans Bordeaux, la place de la Victoire avec son obélisque rose tordu à côté d'une énorme tortue verte (rigolez pas c'est vrai !)

Bref, pleins d'espoir, et dignes des plus grands spécialistes de l'immobilier, on commence à entamer le cours Pasteur, riche en agences immobilières, en commençant par l'agence Foncia de la place de la Victoire qui a une offre à nous proposer (ça a l'air de rien comme ça mais vous verrez !). Étant donné que les apparts directement à Pessac ou Talence, près du campus sont déjà tous saturés, j'établis une zone dans Bordeaux, qui longe la voie du tramway B qui mène directement à l'université Montaigne. Donc en gros pour ceux qui connaissant, de la place de la Victoire au Nord, à la barrière Saint Génès au Sud, les boulevards qui constituent la limite de Bordeaux. Des quartiers calmes et sympas selon ce qu'on m'a dit.



Bref, on multiplie les agences, on évite un marchand d'annonces locatives, et on réussit à établir à peu près 6 visites en deux jours.

Et là comment dire ? Ça ressemble plus à "Sans aucun doute" qu'à "Recherche appartement ou maison" ! Entre moisissures, malfaçons, hauteur de plafond qui ne permet même pas à Céline de se tenir debout, murs ronds, salle de bain située dans la cuisine, il y a plus d'une raison d'appeler Julien Courbet pour qu'il demande à la régie de composer le numéro !
À la fin de la journée, un seul appartement serait potentiellement louable, bien qu'il s'éloigne un peu plus de la zone privilégiée et se rapproche de la rue Sainte Catherine. Une bonne nuit de sommeil chez la cousine nouvellement installée à Pessac nous permettra d'y voir un peu plus clair (et de recevoir quelques coups de coude et d'être réveillé en sursaut par les cris de Céline en ce qui me concerne !).

Le lendemain donc, journée un peu plus cool avec quelques visites dont l'appartement Foncia visitable dans l'après-midi. Depuis le début j'ai l'intuition que cet appart va faire la différence. En attendant, on commence à jouer un peu les touristes en flânant dans la bien trop longue rue Sainte Catherine.


"Oh mon Dieu, je flotte... Jack !"

Bref, arrive 14 heures, et nous voilà partis vers le fameux appartement Foncia. Très bien placé (comprenez pile au milieu de la zone), à deux pas d'une station de tram, à un étage (oui, après avoir vécu dans un rez-de-chaussée, on ne veut plus vivre que dans un étage !) avec ascenseur, chambre séparée, ça commence bien. Et effectivement, en entrant, rien à voir avec ce qu'on a déjà eu l'occasion de voir ! Malgré le bordel initié par les deux jeunes locataires actuelles qui sentaient fort la dé-pendaison de crémaillère, kitchenette "à l'américaine" (notez les guillemets !), l'appart a du potentiel. M'enfin, il faut dire qu'on a été bridé pendant deux jours à la médiocrité, alors on est contents de voir un appart d'apparence habitable. Le côté très girly coloré de la déco devait sans doute jouer aussi dans notre emballement.

Bref, on quitte les lieux plutôt satisfaits, avec l'impression d'avoir visité l'appart parfait. Du moins, c'est ce qu'on croyait (ta-da-daaaaaa, suspense !). Mais pour l'instant, pour une recherche après la bataille, j'ai le sentiment d'avoir trouvé quelque chose de bien que j'aurai du mal à retrouver ailleurs. Je me décide vite et je signe dans la foulée, fallait pas non plus qu'il nous passe sous le nez !


Décidement, tout le monde l'aura conduit cette voiture !


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