mercredi 5 décembre 2007
Don't slim
Bloquée !
jeudi 29 novembre 2007
Une histoire de Frigo
Le plus dur quand on s'en va à des centaines de kilomètres de chez soi, c'est toute la logistique. Surtout quand comme dans mon cas on part assez loin pour emporter toute sa vie, mais quand même suffisamment près pour pouvoir assez facilement et régulièrement retourner au bercail.
Ça se vérifie surtout lors du déménagement par exemple : le moindre problème prend des proportions énormes. Je cite en vrac : d'abord on loue un camion pour deux jours, on arrive le lundi à Bordeaux avec ce véhicule énorme et on apprend par l'agence que finalement la signature du bail et l'état des lieux ne pourra pas se faire comme prévu, et sera repoussé jusqu'au mercredi. Le mercredi on signe finalement les papiers (c'est fou de voir comme l'agence est gentille avec nous à ce moment précis !). On fait l'état des lieux, et on découvre un appartement dans un état lamentable, pas du tout nettoyé. Je soupçonne même l'ancienne locataire (oui c'était une fille) de ne pas avoir fait le ménage du temps où elle y résidait. Bref, même l'expert est impressionné. On continue les petits tracas ? Un appartement situé au quatrième étage et comme par hasard l'ascenseur qui tombe en panne ce jour-là !
Bref, le mercredi, à 20 heures, et grâce à l'aide de la cousine, on arrive en fait à bout du gros œuvre et l'appartement devient habitable, à un détail près : le Frigo. Car comme le dit Cuisinella, le cœur de la maison, c'est quand même la cuisine ! Une cuisine sans Frigo c'est comme un été sans soleil, une boîte de nuit sans son DJ, une station de ski sans neige et tire-fesses… bref, c'est surtout la tuile pour bouffer quoi !
Et c'est sans compter sur l'aide de mon agence F*biiip* que j'ai du relancer pendant un mois avant qu'on me le remplace. Je vous jure, carburer pendant un mois au kebab, sandwich et McDo', devoir aller tous les jours au Champion du coin pour s'approvisionner parce qu'on peut rien conserver, au bout d'un moment, c'est le désordre à l'intérieur !
Mais maintenant, je suis content, j'ai un frigo tout beau, tout neuf et je peux faire la cuisine, youpi ! Mais laissons Pierre et Maryse vous présenter ce bijou de technologie :
"Doté d'une capacité de 114 litres, le réfrigérateur Beko TSE 1230 F est l'outil indispensable des appartements étudiants. Regardez comme il est facile à transporter avec son poids réduit 31 kilos ! Je vous invite à ouvrir la porte et à constater l'élégance de l'appareil, avec ses étagères en verre qui donnent un aspect des plus reluisants. Et ce réfrigérateur vous est proposa pour le prix imbattable de 199 € ! Oui, pour seulement 199 € vous disposez du dernier réfrigétateur Beko TSE 1230 F, la prise électrique, le compartiment congélation, et si vous répondez sous 7 jours, nous vous offrons en cadeaux ces deux magnifiques porte-œufs ainsi qu'un bac à glaçons !"
Bref, voilà, reste plus qu'à harceler F*biiip* pour qu'ils daignent me changer le sol de ma chambre et je serai pleinement satisfait !
mercredi 21 novembre 2007
Quand on partait de bon matin…
Pour l'instant je passe toutes mes matinées à faire un job d'été particulièrement enrichissant à trier et distribuer du courrier à côté de collègues très sympathiques qui ont la gentillesse de commenter chaque matin à haute voix la soirée télé de la veille sur TF1. Pendant la fin du mois de juillet et tout le mois d'août, j'ai ainsi eu le plaisir de tout savoir sur Xavier et Tatiana et je suis devenu incollable sur les hommes qui préfèrent leur voiture tunée à leur femme dans Confessions intimes. Après une semaine de vacances paradisiaques en Corse avec ma Poulette, c'est tout ce dont j'avais besoin pour revenir dans la vraie vie !
Un mois d'Août rythmé par une tournée quotidienne en voiture d'une soixantaine de kilomètres entre la route de Lavaur et de Lautrec à se faire offrir le Pastis toutes les 30 maisons par des clients très sympathiques ! C'est ça le plus dur en fait dans une tournée, pas de distribuer le courrier, mais de conduire droit.
Bref entre ça et les soirées d'au revoir qui commencent à se multiplier et qui font se rapprocher doucement le compte à rebours des grands adieux du groupe, on en arrive vite au mois de septembre.
Je n'ai qu'une vingtaine de jours pour m'installer à Bordeaux et je n'ai pour l'instant de Bordelais que ma carte d'étudiant. Il est donc grand temps de se bouger ! Après une première virée à la toute fin Août où je me suis rendu compte que le marché de l'immobilier de Bordeaux et ses alentours était aussi saturé que celui de Toulouse (aucune offre ou visite décente quand même malgré la dizaine d'agence visitées !), Céline se propose de m'accompagner pour chercher l'appart. Sympa !
On s'embarque donc début septembre à… 6 heures du matin avec une encéphalite rectale (la tête dans l'cul si vous préférez) à essayer de se motiver en chantant à tue tête du Julien Doré ou du Christophe Maé.
Grâce à Tom Tom, on arrive vers 9 heures sur la seule place que je connais dans Bordeaux, la place de la Victoire avec son obélisque rose tordu à côté d'une énorme tortue verte (rigolez pas c'est vrai !)
Bref, pleins d'espoir, et dignes des plus grands spécialistes de l'immobilier, on commence à entamer le cours Pasteur, riche en agences immobilières, en commençant par l'agence Foncia de la place de la Victoire qui a une offre à nous proposer (ça a l'air de rien comme ça mais vous verrez !). Étant donné que les apparts directement à Pessac ou Talence, près du campus sont déjà tous saturés, j'établis une zone dans Bordeaux, qui longe la voie du tramway B qui mène directement à l'université Montaigne. Donc en gros pour ceux qui connaissant, de la place de la Victoire au Nord, à la barrière Saint Génès au Sud, les boulevards qui constituent la limite de Bordeaux. Des quartiers calmes et sympas selon ce qu'on m'a dit.
Bref, on multiplie les agences, on évite un marchand d'annonces locatives, et on réussit à établir à peu près 6 visites en deux jours.
Et là comment dire ? Ça ressemble plus à "Sans aucun doute" qu'à "Recherche appartement ou maison" ! Entre moisissures, malfaçons, hauteur de plafond qui ne permet même pas à Céline de se tenir debout, murs ronds, salle de bain située dans la cuisine, il y a plus d'une raison d'appeler Julien Courbet pour qu'il demande à la régie de composer le numéro !
À la fin de la journée, un seul appartement serait potentiellement louable, bien qu'il s'éloigne un peu plus de la zone privilégiée et se rapproche de la rue Sainte Catherine. Une bonne nuit de sommeil chez la cousine nouvellement installée à Pessac nous permettra d'y voir un peu plus clair (et de recevoir quelques coups de coude et d'être réveillé en sursaut par les cris de Céline en ce qui me concerne !).
Bref, arrive 14 heures, et nous voilà partis vers le fameux appartement Foncia. Très bien placé (comprenez pile au milieu de la zone), à deux pas d'une station de tram, à un étage (oui, après avoir vécu dans un rez-de-chaussée, on ne veut plus vivre que dans un étage !) avec ascenseur, chambre séparée, ça commence bien. Et effectivement, en entrant, rien à voir avec ce qu'on a déjà eu l'occasion de voir ! Malgré le bordel initié par les deux jeunes locataires actuelles qui sentaient fort la dé-pendaison de crémaillère, kitchenette "à l'américaine" (notez les guillemets !), l'appart a du potentiel. M'enfin, il faut dire qu'on a été bridé pendant deux jours à la médiocrité, alors on est contents de voir un appart d'apparence habitable. Le côté très girly coloré de la déco devait sans doute jouer aussi dans notre emballement.
Bref, on quitte les lieux plutôt satisfaits, avec l'impression d'avoir visité l'appart parfait. Du moins, c'est ce qu'on croyait (ta-da-daaaaaa, suspense !). Mais pour l'instant, pour une recherche après la bataille, j'ai le sentiment d'avoir trouvé quelque chose de bien que j'aurai du mal à retrouver ailleurs. Je me décide vite et je signe dans la foulée, fallait pas non plus qu'il nous passe sous le nez !
Parenthèse corse...
Je ne pouvais pas ne pas évoquer le voyage en Corse de Poulet et Poulette ! Une semaine de rêve grâce à notre petite Marion qui nous a si gentiment et chaleureusement invité à Ajaccio début juillet !
mercredi 14 novembre 2007
Quand on partait sur les chemins...
C'est toujours la même chose : les vacances d'été viennent de commencer, il fait beau, on profite des beaux jours pour organiser des sorties et des soirées avec les amis, on essaie de se vider la tête de ne pas penser à "ça"… Et pourtant, comme tout le monde, on se ronge les ongles, on tourne en rond, on se connecte toutes les 15 minutes sur le site Internet, et on regarde si la liste des admis a été publiée. Comme toujours, il y a du retard, et on nous demande de nous reconnecter plus tard. Mais c'est pas grave, parce que les vacances d'été viennent de commencer, il fait beau, on profite des beaux jours pour organiser des sorties et des soirées avec les amis, on essaie de se vider la tête de ne pas penser à "ça"… Et comme d'habitude, on se reconnectera un quart d'heure plus tard, on sait jamais !
On est en plein mois de juillet et il fait une chaleur à crever (vive la clim !) en sortant de la voiture. Je suis frappé par l'aspect de l'université qui ressemble à s'y méprendre à une énorme paire de c… euh, à
mardi 13 novembre 2007
Il était une fois
Débuter un blog sur l'aventure bordelaise en novembre, je l'admets, ce n'est pas commun ! Un peu d'oubli, et aussi par manque d'habitude… Je vais essayer de rattraper tout ce retard ! Alors déjà comment a débuté l'aventure bordelaise ? En… juin complètement par hasard !
Après une année ratée en AES après le BAC, et deux années pour le moins houleuses à l'université du Mirail à Toulouse (je crois avoir passé plus de temps dans des défilés anti-CPE que dans des amphis), j'avais le sentiment de tourner en rond, et, outre de ne pas aimer ce que je faisais (difficile de se sentir à l'aise dans un enseignement où l'on nous imagine déjà tous futurs historiens) d'avoir de plus en plus la conviction de me planter de voie une fois de plus.
Il faut dire qu'on n'est pas très aidés après le BAC… même en ayant une idée assez précise de notre projet professionnel, on nous dirige en fac ou… en fac. Pour ceux qui lisent, je le dis et le redis : n'allez jamais voir une conseillère d'orientation ! Mais je m'égare.
Donc je suis à la fin de l'année universitaire avec une sérieuse envie de changer de voie ! Je me souviens parfaitement de cette soirée avec Marion (en pleine "restructuration universitaire" aussi !) à déprimer à l'appart rue Lucien Lafforgue à s'empiffrer de Petits Écoliers et de Coca après avoir passé l'après-midi à rouler en Mégane dans les rues de Toulouse, notre petit plaisir à tous les deux.
Bref c'est complètement par hasard qu'on cherche une formation sur Internet et qu'on trouve…"ça" ! Ça, c'est l'ISIC, comprenez Institut des Sciences de l'Information et de la Communication. Du premier coup d'œil on a du mal à comprendre exactement de quoi il s'agit. Un institut, mais apparemment incorporé à une université, Bordeaux III, celle des sciences humaines. Quoi qu'il en soit, comme souvent en orientation, on trouve toujours notre formation alors qu'il ne reste que quelques jours avant la date limite d'inscription. Évidemment, c'est le cas ici ! Je vous passerais les détails "originaux" des conditions d'inscription et d'envoi du dossier (on sait jamais, si on nous écoute !) mais voilà, après avoir réuni la photocopie de la carte d'identité, du diplôme du BAC, du relevé des notes du BAC et de la formation universitaire à l'Arsenal et au Mirail, des justificatifs de la SECU, après avoir ajouté photos d'identité, lettre de motivation, chèque, certificats de vaccination, justificatifs de domicile, analyse ADN, empreinte digitale, analyse d'urine… le dossier est envoyé et bien envoyé !
D'ordinaire, j'aurai probablement eu quelques réticences à partir de ma chère ville de Toulouse… Que de souvenirs inoubliables dans cette ville durant ces trois années ! Les soirées, les amis, et puis cette ville rose, tout simplement. Ça aurait été dur de tout quitter s'il n'y avait pas eu un véritable exode de tout le groupe d'amis dans tout l'Europe. Mathieu à Dijon, Corentin à Pragues, Gaëtan à Dublin, Vincent à Bruxelles, Sophie à Madrid… Il est forcément plus facile de partir et de prendre son envol quand on n'est pas tout seul à subir les mêmes galères !
Donc voilà fin juin, je me suis retrouvé avec un vague dossier d'inscription envoyé dans une ville dont je ne connaissais que les bouteilles de vin… Deux choix, soit je ne suis pas accepté et je recommence une nouvelle année au Mirail dans un nouvel appart, soit je deviens du jour au lendemain Bordelais et je pars pour l'inconnu…